Un joug doux et léger

Venez à moi, vous tous qui ployez sous le fardeau, et moi je vous soulagerai. Chargez-vous de mon joug et mettez-vous à mon école, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez soulagement pour vos âmes. Oui, mon joug est aisé et mon fardeau léger. (Matthieu 11, 28-30)
Jésus qui connaît parfaitement les fardeaux et les soucis dont les hommes se plaignent sans cesse, invite ceux qui se sentent « fatigués et chargés » à venir échanger leur joug pesant contre le sien : « Chargez-vous de mon joug et mettez-vous à mon école ». Jésus conseille de ne pas « regarder en arrière » et de ne pas raisonner sur le pourquoi et le comment des choses, mais à recevoir ses instructions pour trouver du repos. Le joug qui pèse sur l’homme et lui rend la vie difficile c’est avant tout ce penchant qui lui est inné : désirer posséder ce que possèdent les autres. Bien que le dixième commandant énonce : « Tu ne désirera… rien de ce qui est à ton prochain » (Exode 20, 17) l’homme dans son orgueil et son arrogance estime avoir le droit de désirer ce qu’il veut. Mais désirer ce que possède le prochain engendre ces situations conflictuelles (car le prochain ne se laisse pas faire) qui pèsent si lourdement sur le cours d’une vie. Le joug doux et léger de Jésus ce sont ses instructions qui invitent ceux qui sont « fatigués et chargés » à tout laisser « tomber », à tout renoncer : « Ainsi donc, quiconque parmi vous ne renonce pas à tous ses biens ne peut être mon disciple » (Luc 14, 33) ; mais celui « qui aura perdu sa vie à cause de moi la trouvera » (Matthieu 10, 39). Quiconque accepte l’invitation de Jésus-Christ et suit ses instructions expérimente la véracité de ses paroles et peut témoigner avec l’apôtre Paul : « Si quelqu’un est en Christ, il est une nouvelle créature. Les choses anciennes sont passées ; voici, toutes choses sont devenues nouvelles ». (2 Corinthiens 5, 17) Né de nouveau, né d’eau et d’Esprit, il voit le royaume de Dieu qui est justice, paix et joie dans l’Esprit Saint ; un royaume qui est tout sauf pesant et fatiguant !

K. Woerlen (publié le 15 décembre 2020)