Ressuscités avec Christ

le 9 mai 2013

Ensevelis avec lui [Christ] lors du baptême, vous en êtes aussi ressuscités avec lui, parce que vous avez cru en la force de Dieu qui l’a ressuscité des morts. (Colossiens 2, 12)
Baptisés dans la mort de Christ et dépouillés du vieil homme qui nous asservit au péché (Romains 6, 6), nous avons commencé à revêtir l'homme nouveau, créé selon Dieu dans cette justice et sainteté que produit la vérité. « Autrefois » nous vivions selon la vanité de nos pensées en obéissants aux désirs trompeurs qui corrompaient la vie ; « maintenant » avec une intelligence renouvelée, nous vivons par la foi en Christ en nous regardant comme morts au péché et comme vivants pour Dieu. Sous cette grâce le péché a perdu son pouvoir : au lieu d’obéir aux convoitises charnelles, nous livrons nos membres à Dieu comme des instruments de justice. (Romains 6, 14) Désormais nous laissons l'Esprit nous affranchir de la « loi du péché et de la mort » qui agit dans nos membres, et nous conduire dans toute la vérité. (Romains 8, 2) Au fur et à mesure de notre obéissance nous fructifions ainsi pour la sainteté dont l’aboutissement est la vie éternelle. (Romains 6, 22)
Approchez-vous de lui, pierre vivante, rejetée par les hommes, mais choisie et précieuse devant Dieu ; et vous-mêmes, comme des pierres vivantes, édifiez-vous pour former une maison spirituelle. (1 Pierre 2, 4-5)
Contribuer à l’édification de cette maison spirituelle est notre mission. Une mission qui s’accomplit en collaboration avec les saints et fidèles de tous les temps. Toutes ces pierres vivantes nous permettent, par leurs comportements, d’entrevoir les choses comme Dieu les voit. Et comme toute croissance spirituelle dépend de l’amour pour la vérité, nous apprenons ainsi à vivre en communion et à agir que dans la lumière de Dieu.
Par ta lumière nous voyons la lumière. (Psaume 36, 10)
Si nous marchons dans la lumière, comme il est lui-même dans la lumière, nous sommes mutuellement en communion, et le sang de Jésus son Fils nous purifie de tout péché. (1 Jean 1, 7)
Sans amour pour la vérité, les hommes restent des esclaves des puissances d'égarement ; ils croient au mensonge et prennent plaisir à l’injustice. (cf. 2 Thessaloniciens 2, 9-12) Ceux par contre qui aiment la vérité, le montrent par leur dégoût pour tout ce qui est faux et injuste.
Si quelqu'un croit être religieux, sans tenir sa langue en bride, mais en trompant son cœur, la religion de cet homme est vaine. (Jacques 1, 26)
D’aucuns s’imaginent être dans la vérité parce qu’ils consacrent beaucoup de temps aux besoins des autres ; mais s’ils ne savant pas tenir leur langue en bride leurs œuvres charitables sont sans valeur. Car :
Celui qui parle beaucoup ne manque pas de pécher. (Proverbes 10, 19)
« La loi du péché et de la mort » œuvre particulièrement dans les bavardages, les discussions vaines, les rapportages des ouï-dire et lorsque des confidences et secrets sont dévoilés. Un autre méfait est ce comportement répandu de s’ingérer dans les affaires d'autrui. Ce procédé dénote un manque évident d’amour pour la vérité ! Il faut fuir ces choses ! Un disciple de Jésus-Christ n’a pas pour vocation de se mêler de tout ni d’être un bureau de renseignements, mais de vivre une vie chaste et réservée.
C'est pourquoi, renoncez au mensonge, et que chacun de vous parle selon la vérité à son prochain ; car nous sommes membres les uns des autres. (Éphésiens 4, 24-25)
Comme nul ne peut servir deux maîtres, le mariage peut poser problèmes lorsque le mari commence à s'inquiéter des moyens de plaire à sa femme. (cf. 1 Corinthiens 7, 30-34) Que de frères zélés changent de fond en comble lorsqu’ils se marient ! Au lieu de continuer à servir le Seigneur, ils changent imperceptiblement de maître : ils prêtent moins attention à la parole de Dieu qu’aux paroles et sentiments de l’épouse qui, elle, s’intéresse davantage aux choses terrestres. Ces époux finissent par négliger la communion fraternelle et à vivre avec de l'amertume au cœur.
Voici ce que je dis, frères, c'est que le temps est court ; que désormais ceux qui ont des femmes soient comme n'en ayant pas. (1 Corinthiens 7, 29)
Pour être salutaire au son mari, son épouse doit elle-même être sauvée  à la manière de Marie, la mère de Jésus, qui dit : « Dieu a jeté les yeux sur la bassesse de sa servante ». (Luc 1, 47) Depuis Eve qui séduit Adam, les femmes séduisent encore et toujours les hommes. Pour les aider à s’affranchir de cette tendance néfaste, Dieu leur offre cette loi de l'Esprit de vie :
Femmes, soyez de même soumises à vos maris, afin que, si quelques-uns n'obéissent point à la parole, ils soient gagnés sans parole par la conduite de leurs femmes, en voyant votre manière de vivre chaste et réservée. (1 Pierre 3, 1-6)
Donner naissance à des enfants a toujours été un sujet de fierté pour les femmes. Ainsi Agar, la concubine d’Abraham, fut si fière en devenant mère qu’elle méprisa sa maîtresse Sara, la stérile ! C’est de cette « loi du péché et de la mort » qu’est la fierté que les mères peuvent en être affranchies si elles persévèrent avec modestie dans la foi, dans la charité et en sainteté. (1 Timothée 2, 15) Là où les épouses trouvent leur véritable place, les inimitiés et les tensions disparaissent et dans le couple et autour d’elles. Dans le corps de Christ, il n'y a pas de place pour les ego et les manières propres de voir et de faire.
C’est en portant chaque jour sa croix et en s’offrant sans tache à Dieu, que Jésus rendit impuissant celui qui avait la puissance de la mort : le diable. Il en est de même pour ses disciples. C’est en vivant crucifiés avec Christ qu’ils s’édifient les uns avec les autres dans les assemblées où les origines, les capacités ou incapacités n'ont aucune importance. Lorsque les Juifs, Grecs, esclaves ou libres sont baptisés dans un seul Esprit en la mort de Christ, ils font partie de son corps spirituel.
Sanctifiés par l'offrande du corps de Jésus-Christ (une fois pour toutes) et en vertu de « la volonté de renoncer à soi-même » (Hébreux 10, 9), les saints et fidèles ne sont plus redevables à la chair. Ils apprennent à faire mourir « les actions du corps » grâce à l’assistance de l’Esprit Saint, et à s’édifier dans la charité pour croître à tous égards en celui qui est le chef : Christ.