Les derniers temps

le 15 mars 2016

L’Éternel lui dit : Passe au milieu de la ville, au milieu de Jérusalem, et fais une marque sur le front des hommes qui soupirent et qui gémissent à cause de toutes les abominations qui s'y commettent. (Ézéchiel 9, 4)
Nous vivons des temps où tout change et évolue sans cesse : les mœurs, la morale, les modes de vie et les lois qui s’y adaptent. Ces changements ont apportés à l’humanité un bien-être jamais connu, certes, mais aussi un dérèglement déplorable de la moralité des sociétés et des individus. S’y ajoute une dégradation de l’environnement qui inquiète les responsables politiques de plus en plus. L’exploitation des ressources naturelles, les pollutions, les stupéfiants, les guerres et les catastrophes naturelles sont un sujet de conversation courante. Les uns aimeraient que tout soit fait pour faire cesser les odieux comportements, tandis que le plus grand nombre s’en désintéresse.
Pour le chrétien il ne doit pas y avoir de demi-mesure. Discourir sur ce qui ne va pas ne suffit pas pour tranquilliser la conscience. Les discussions vaines ne servent à rien. Certes, nous ne pouvons pas changer le monde, mais nous pouvons au moins éviter, comme Lot, de participer à ce que nous percevons comme négatif. Bien que Lot ne soit pas un aussi bon exemple qu’Abraham, le père de la foi, nous pouvons néanmoins tirer leçon de sa conduite dans le milieu où il vivait. Ce juste ne discourait pas sur les pratiques immorales de son entourage pervers, mais il était profondément attristé de la conduite des hommes sans frein dans leur dissolution et son âme intègre était torturée à longueur de journée par les agissements criminels qu’il lui fallait voir et entendre quotidiennement. (cf. 2 Pierre 2, 7-8)
La profonde tristesse de Lot, ses soupirs et ses gémissements à cause des abominations qui se commettaient en son temps ont affecté son visage et laissé « une marque » sur son front. L’amour et le souci pour les autres est « la marque » du juste qui s’oppose aux palabres, au mépris et à l’indifférence des injustes. C'est pourquoi Dieu le sauva en lui permettant de fuir le désastre.
De même en sera-t-il, le Jour où le Fils de l’homme doit se révéler. (Luc 17, 30)
Ne mesurons pas le degré de corruption et de dissolution du monde, mais le degré de tristesse, de soupir et de gémissement de notre cœur. Sommes-nous réellement attristés à cause de toutes les abominations qui se pratiquent ? Sinon, comment nous garder irréprochables et saints ? Et comment préserver nos enfants de toute cette décadence morale qui se déchaîne et envahit même les écoles primaires ? Nous ne pouvons préserver nos enfants si nous sommes nous-mêmes attirés par ces choses.
S'il avait eu dix justes à Sodome, Dieu aurait épargné la ville. Voilà la puissance du juste ! Il ne faut jamais perdre courage, ni abandonner le combat ! Agissons, tant que nous pouvons contre la décadence morale, dans notre foyer d’abord, et par notre conduite et notre témoignage qui rejette l'impiété, l'impudicité, la limitation des naissances, les dérives sexuelles, etc. Et souvenons-nous toujours que :
La supplication fervente du juste a beaucoup de puissance. (Jacques 5, 16)
En s’engageant dans ce combat pour ne pas nous laisser contaminer et souiller par la corruption et l’égoïsme de ce monde, nos fronts seront aussi « marqués ». Et nous avons l’assurance d’échapper aux tourments et jugements qui secouent ce monde.
Le Seigneur sait délivrer de l'épreuve les hommes pieu et réserver les injustes pour être punis au jour du jugement, ceux surtout qui vont après la chair dans un désir d'impureté et qui méprisent l'autorité. Audacieux et arrogants, ils ne craignent pas d'injurier les gloires. (2 Pierre 2, 9-10)