De la conversion

le 15 septembre 2015

La main du Seigneur les secondait, et grand fut le nombre de ceux qui embrassèrent la foi et se convertirent au Seigneur. (Actes 11, 21)
La signification profonde de la conversion est de recevoir « la pensée du Christ » : cet entendement nouveau qui s’oppose à l’entendement humain qui nous fait vivre égoïstement en défendant « nos » intérêts, « nos » avantages et qui nous pousse à vivre devant les hommes et à chercher leurs faveurs.
Une véritable conversion chrétienne procure cet entendement nouveau qu’est « la pensée du Christ ». Une conversion qui change tout de fond en comble ! La vie se transforme au point que l’on ne pense plus à ses propres intérêts mais à ce qui est profitable aux prochains. Au lieu de chercher la faveur des hommes, comme par le passé, l’homme « né de nouveau d’eau et d’Esprit » cherche à plaire à Dieu et à lui être agréable.
Sans « la pensée du Christ », l’homme est obligatoirement animé par des pensées contraires à celles qui animaient Jésus-Christ. C’est pourquoi, ceux qui gardent leur vielle manière humaine de penser ne peuvent jamais vivre en nouveauté de vie. Une seule chose est alors nécessaire : se convertir pour recevoir « la pensée du Christ », recevoir un nouvel entendement, changer de vie.
L’homme spirituel, au contraire, juge de tout, et lui-même n’est jugé par personne. Qui en effet a connu la pensée du Seigneur, pour pouvoir l’instruire ? Et nous l’avons, nous, la pensée du Christ. (1 Corinthiens 2, 15-16)
Et pourquoi une personne naturelle ne pourrait-elle pas sonder un homme spirituel ? Tout simplement parce que l'homme spirituel est celui qui vit selon « la pensée du Christ » dont les mobiles et les aspirations sont à l’opposé des autres hommes. Ainsi, pour qui est animé de « la pensée du Christ », les biens terrestres n’ont plus ni importance ni intérêt. Ce sont des « choses vaines » qui ne changent rien, absolument rien, dans la vie d’un disciple de Christ ! Car celui-ci a pris à cœur l’exhortation que Jésus adressa à Marthe :
Tu te soucies et t'agites pour beaucoup de choses ; pourtant il en faut peu, une seule même. C'est Marie qui a choisi la meilleure part ; elle ne lui sera pas enlevée. (Luc 10, 41-42)
Choisir la meilleure part c’est être transformé pour faire la volonté de Dieu joyeusement, promptement en servant son prochain. Qu’une seule chose soit nécessaire signifie obligatoirement que les autres choses (les sujets de fierté que sont l’origine, la religion, les richesses) sont inutiles et nuisibles. C’est pourquoi, l’apôtre Paul dit après sa conversion :
Désormais je considère tout comme désavantageux à cause de la supériorité de la connaissance du Christ Jésus mon Seigneur. A cause de lui j'ai accepté de tout perdre, je considère tout comme déchets… (Philippiens 3, 8)
Il n'est guère étonnant qu’un tel entendement n’ait jamais suscité beaucoup d'imitateurs. Plus que jamais auparavant, des prédicateurs trouvent dans leur ministère leur source de gain. Certes, il s'agit là de croyants qui n’ont jamais changé ni d'entendement ni de manière de penser. Car s’il en était autrement, on ne les entendrait pas toujours se plaindre et se révolter envers et contre tout...
Heureusement, il y a encore ce aujourd’hui, si vous entendez sa voix… (Hébreux 3, 7) pour permettre à ceux qui aspirent à une autre vie - une vie nouvelle – de se convertir. « Mieux vaut tard que jamais », dit un diction. Oui, quel bonheur lorsque le vieil entendement cède sa place à « la pensée du Christ » et que l’âme se remplie de l’amour et de la bonté de Jésus-Christ !
Si tu crois, tu verras la gloire de Dieu. (Jean 11, 40)